7 août 2010

Traité des 5 roues (6) : le Feu (2ème partie)

Résumons la première partie : il faut sentir le rythme, se l'approprier, et l'utiliser à son avantage lors du combat.Pour prendre l'initiative, Musashi conseille plusieurs approches :

  • initiative de provocation,
  • initiative d'attente,
  • initiative mutuelle.
Il faut adopter la bonne initiative en fonction des circonstances et de l'avantage qu'elles présentent.
Prendre l'initiative, c'est prendre la victoire.

En dehors de l'initiative, Musashi relève d'autres techniques qui pourront être utilisées en combats. En voici quelques unes, qui pourront être mises en oeuvre dans le C:SI.


Presser l'oreiller de l'adversaire

"Presser l'oreiller de l'adversaire signifie l'empêcher de relever la tête. [...] il est mauvais d'être manoeuvré par un adversaire et d'agir en retard."

Si on sent que l'adversaire va porter un coup, il faut anticiper sur le coup et le contrer en même temps qu'il le porte.Par exemple : l'adversaire va donner un kick. Au même moment, on lance un slash. S'il va porter un slash, on garde le block et on riposte sur le stun.
La réaction sur un stun est très importante, il faut toujours être prêt.

"Si l'adversaire s'active contre nous, il faut le laisser procéder aux actes inutiles et reprimer ses actes utiles afin de l'empêcher de continuer."

Un bon exemple est lorsque l'adversaire lance un combo dans le vide, en distance limite de nous mais hors de portée. A ce moment là, un jump court se révèle une très bonne action : je fais une jump attack sur la fin de son combo. Ainsi, mon coup touche, je ne prends aucune riposte, et mon jump me met hors de portée de son action suivante.


Conjecture du cours

Qu'est ce que la conjecture ? Il s'agit de sentir la vitalité de son adversaire, deviner ses intentions, pour prendre l'initiative.
"Il faut comprendre l'école à laquelle appartient l'adversaire, [...] discerner ses point faibles et ses points forts. Utiliser des moyens d'assaut différents de ceux que l'adversaire attend."
Connaitre l'école peut se décliner de deux manières.

Connaitre les points forts et les points faibles de l'arme de l'adversaire, afin de pouvoir adapter sa technique à son arme : on ne combat pas un nagi de la même manière qu'un katana. Il est parfois difficile de combattre un type d'arme avec un autre type... Dans ce cas, changer de katana pour optimiser ses chances est une bonne idée. Regardez l'arme de l'adversaire et choisissez la votre en conséquence.

Il faut aussi discerner le "style" de l'adversaire : par exemple, le taketori est une arme de tanking. Le katana peut donner une indication du style.
Nous avons tous un style de spar, même si on les pratique tous. Il y a des tankers, kickers, jumpers, comboteurs, ceux qui frappent dans le dos...
Connaitre le style permet de le contrer.


Savoir faire effondrer

Lors d'un spar, nous ne combattons pas toujours de manière uniforme : nous avons des baisses de rythme, des moments de grace (si si), des moments où l'on bouge moins, d'autres où on ne tient pas en place.
Il faut savoir le percevoir chez l'adversaire et en tirer partie.
"Au cours d'un combat, le rythme de l'adversaire devient désordonné et son effondrement apparait. Si vous laissez passer cette occasion, il se restaurera et il aura une énergie nouvelle [...]. Il est important de poursuivre à coup sur au moment des premiers symptomes d'effondrement afin que l'adversaire ne puisse se restaurer."

Bien évidemment, dans le cadre du C:SI, il n'y a pas de fatigue physique, par contre on peut avoir une fatigue mentale, et alors on perd de sa concentration, on se relâche. C'est là qu'il faut profiter de cet effondrement même minime de la concentration.
Toute faille de la concentration est mortelle.


Devenez votre adversaire
"Il faut se mettre à la place de l'adversaire afin qu'il se sente déjà battu face à quelqu'un qui connait bien la tactique."
Si je pratique contre mon adversaire les mêmes tactiques que lui, en même temps que lui et mieux que lui, il s'en aperçoit, et perd confiance en lui. On acquiert alors une sorte "d'invulnérabilité" pour lui : il a l'impression que quoi qu'il fasse, il ne pourra pas vaincre, alors il se démoralise et baisse sa garde.
Si on peut retourner sa propre technique contre l'adversaire, l'effet psychologique est très fort, et la victoire assurée.
Un combat peut se gagner sans combattre. Si l'adversaire est sur de sa défaite, alors je gagne.


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