16 décembre 2009

Ubunchu (3)

Et voila, l'épisode 3 du manga Ubunchu vient de sortir !
Au programme (si j'ose dire) : n'ayez plus peur des forums...




Les anciens épisodes :

5 décembre 2009

Traité des 5 roues (5) : Eau - 3ème partie

La notion de rythme est importante. Mais qu'est ce que le rythme ? C'est une certaine perception du combat et de l'autre. Décrire le rythme est impossible, le rythme se vit.

Plutôt que de décrire le rythme, voyons quelques erreurs de rythme, les choses à faire et à ne pas faire.

La première règle est de ne jamais faire trois fois de suite la même chose. La 1ère fois je peux surprendre l'adversaire, la deuxième fois il voit que je persiste sur une approche, la 3ème fois il est prêt à contrer, et je perds l'initiative du coup.

Aucun technique n'est parfaite, ultime et imparable. Toutes le sont si on les utilise correctement et en diversité. La répétition engendre l'erreur. Je dois varier, changer, surprendre.
Je peux aussi sonder l'adversaire pour voir ses points forts et faibles, les techniques qu'il contre facilement, et celles où il a du mal.
En discernant les intentions de l'adversaire et en utilisant des rythmes variés, on obtiendra la victoire.
« Prendre garde, sans prendre garde » signifie, au sens le plus profond, qu'il n'y a pas de mise en garde pour un sabre.[...] L'essentiel dans la position du sabre est qu'elle soit la plus adaptée à pourfendre.
Une position figée est mauvaise.

Musashi nous donne par la suite des exemples de rythmes....

Le rythme unique

Je suis face à mon adversaire, dans la même position que lui : en block... on s'observe, tentant probablement des feintes pour déstabiliser l'autre et l'amener a commettre une erreur. Celui qui agit en premier prend le rythme et domine l'échange.
Sentant que notre adversaire n'a pas encore pris sa décision, […] pourfendons-le vite et directement.[...] Attaquez votre adversaire avant qu'il n'ait décidé dans sa tête.

Le rythme secondaire

Utilisez des feintes de corps pour faire bouger l'adversaire. Alors il frappe notre block, devient stun. Et on peut alors répliquer sans prendre de risque pour soi même.

Feignez d'attaquer. Alors l'adversaire sera tout d'abord en tension mais il la relâchera ensuite. A ce moment-là il faut attaquer sans délai.

Le type de feinte de corps souvent pratiqué est de faire croire à un slash en baissant la garde, puis de revenir en block pour attendre la lame adversaire et stuner l'adversaire.

Le coup de la feuille d'érable consiste à faire tomber le sabre adverse et à reprendre notre position de mise en garde avec notre sabre.

Notons que en CSI, la position de garde est le block.

Notons aussi que tout ce qui est dit ici est "théorique". C'est le travail du senseï que de l'expliciter, de le commenter et de donner des exemples concrets de mise en pratiques.

Un bon senseï allie théorie et pratique, réflexion et action. Il ne se limite pas à expliquer des techniques, mais aussi amène son élève à découvrir comment les contrer. Il cherche à lui faire percevoir le rythme. Alors, on peut assister à des spars entre l'élève et son sensei qui sont harmonies et transmission active... le spar devient beau, et on ressent cette harmonie. Alors, on s'incline devant l'autre pour lui montrer son respect et le remercier de ces beaux moments. Une partie de la transmission se fait de coeur à coeur.
La transmission se fait par le spar, sans mot. Car il n'y a rien à dire. Juste à vivre...

I shin den shin.. Ô ma Senseï !


4 décembre 2009

Dessiner sur du sable

Une petite video trouvée au grés de mes pérégrinations....
Elle se passe de tout commentaire.


3 décembre 2009

Traité des 5 roues (4) : Eau - 2ème partie

Résumons la première partie de l'élément Eau avant de passer à la suite :
Au plus fort du combat, il faut atteindre l'esprit immobile...


La manière dont on regarde l'adversaire est aussi importante. Il convient donc de savoir quoi regarder. L'apprentissage du "regard" est importante.
Ainsi, dans une situation de tanking, si je regarde le sabre de l'adversaire, je risque de réagir sur une feinte : je vois que le sabre va quitter le block, et je réagis pour frapper, alors que mon adversaire me feinte, fait mine de sortir du block pour y revenir. Alors je frappe son block et je suis stun.....
Il convient donc de ne pas regarder le sabre, mais les épaules de l'adversaire. Ce sont elles qui m'indiqueront si le mouvement est une feinte ou au contraire l'amorce d'un coup.

De la même façon, il convient de ne pas fixer le regard sur l'adversaire mais de garder le champs de vision ouvert... pour être plus perceptif des mouvements et ainsi pouvoir réagir... Je ne fixe rien... Fixer, c'est limiter sa vue. Mon regard embrasse tout : le sabre, l'adversaire, la zone de spar. S'il y a un changement, je le perçois de suite et peux m'adapter.

Entre voir et regarder, le plus important est de regarder.
L'essentiel est de voir ce qui est éloigné comme si c'était proche, et de voir ce qui est proche comme si c'était éloigné.
L'important est de connaitre le sabre de l'adversaire, mais de ne pas regarder du tout le sabre adverse.


La mobilité est aussi un des fondements du combat réussi. Si je reste immobile, à attendre en block mon adversaire, je suis vulnérable.
Certains pensent qu'il faut attendre l'autre, et réagir à son attaque par une contre attaque. Ainsi je le laisse venir a moi, et le contre.
Erreur : Si je fais cela, je lui laisse l'avantage du coup... alors c'est lui qui domine le combat. Le rythme est pour lui et pas pour moi. Et il peut me faire faire des erreurs volontairement... erreurs qu'il exploitera à son avantage. Sachant quelle erreur je vais faire, il sait comment en profiter.

Donc : bouger, bouger, encore bouger, ne jamais rester immobile, être dans le mouvement constant, approcher, s'éloigner, revenir, feinter, tourner autour....

Pour un sabre ou une main, le plus mauvais est de demeurer figé. La position figée correspond à une main morte. Ne jamais demeurer figé correspond à une main vivante.

Si mon sabre est vivant : je suis vivant. Si mon sabre est mort, je suis mort.

Mais attention : bouger ne veut pas dire faire du vent, il ne faut pas bouger pour bouger, mais bouger pour agir. Courir au hasard ne mène qu'a me faire intercepter par l'adversaire. Mon mouvement doit toujours avoir un but, une destination.

Être en perpétuel mouvement ne veut pas dire non plus céder à un certain énervement : Si mon corps bouge, mon esprit reste calme, serein. Je ne frappe pas à tout va... je donne des coups précis, justes. Je dois essayer à ce que tous mes coups touchent... aucun ne doit être mort, frappé dans le vide, mais mortel.

Ne pas faire des combos pour faire des combos : un combo fait au hasard est une faute grave de rythme, facilement interceptable par l'autre, et dont la riposte s'avère sévère pour moi. Un combo doit se faire au bon moment.

Le mot d'ordre est la maitrise du sabre, de son mouvement. Si vous aimez les combats moulin à vent, où on ressemble plus à une moissonneuse batteuse faisant de grands moulinets au hasard : faites du DCS ! Pas du CSI...

Esprit calme, mais acéré.... corps calme, mais en mouvement... Sabre tranquille mais précis et rapide
Il est de beaucoup préférable de sabrer avec calme.
C'est en voulant manier rapidement le sabre comme s'il était un éventail ou un couteau que l'on contrarie sa trajectoire et que son maniement devient difficile